Tête à Tête mouvementé...

==> Le bureau de Liv.

Après l'appel du gardien, j'avais quitté le bureau de Liv. Après avoir bien refermé la porte derrière moi, j'avançais dans le couloir. Malgré l'heure tardive, il y avait encore quelques employés. Je croisais d'ailleurs l'un d'eux, un paquet sous le bras...

- Qu'est ce que c'est?
- Un paquet pour Melle Doe. Ça vient de notre agence de Dallas...
- De Dallas?
- Oui. C'est pour... Vous savez qui...
- Melle Doe est occupée, je vais le prendre.
- Mais...
- J'ai dit que je le prenais.

J'ignorais ce qu'il y avait dans cette boite, mais je préférais avoir une longueur d'avance. Le coursier n'était pas rassuré de s'être fait prendre ce précieux colis. Qui pouvait bien envoyer ça du Texas pour le grand Chef? Surtout ici... Le service courrier est interne, on fait pas les livraisons à domicile... Enfin, j'aurais bien le temps de regarder à ça après. Pour l'instant, je parcourais les quelques mètres qui séparaient le bureau de Liv du mien, ouvrais la porte, et entrais. Je jetais négligemment clefs et paquet sur la table de réunion, avant d'aller ouvrir le 2e bâtant de porte. Connaissant le vampire, il valait mieux lui montrer qu'il était le bienvenu.

J'ouvrais ensuite le mini bar, et préparais deux verres... Un bien serré pour moi, et un bien hémoglobiné pour lui. Un somnifère avec ne serait peut etre pas une mauvaise idée? Quoi que... Si ça pour avoir double scène à son réveil, merci bien... Faudrait lui trouver un 2e truc pour le calmer qui donnerait lieu à une 3e marche à l'escalier des emmerdes... Un verre de sang bien chaud quinze ans d'âge grand maximum, ça devrait suffire... j'attrapais les verres et allais me poster à l'entrée.

Je le sentais arriver... Ouh... Il était vraiment en colère, je le sentais d'ici... Il n'était même pas dans le couloir, que j'en avait déjà mal au crane. Mouais, j'allais peut etre reconsidérer mon idée du somnifère... Déjà j'allais poser les verres et m'assoir dans un des fauteuils à proximité du bar. La nuit allait être plus longue que prévue finalement...

===> Le bureau de Liv

Ashton avança dans les escaliers, approchant du bon étage, un peu calmé par la marche, mais qu’infiniment calmé, avançant vers le bureau de sa chère Aelia avec qui il avait quelques affaires à régler, enfin une affaire qui se voyait de tout Sunnydale, vous savez genre gros BOUM. Il avança vers le bureau en question, la rage revenant à chaque pas vers celui-ci, se demandant si il allait commencer par crier, ou par tout défoncer dans le bureau ? Il verrait au moment venu, mais déjà il était un peu déçu, la porte était vraiment très grande ouverte, hooo elle voulait lui dire un bienvenue ? Dommage, il serait bien passé à travers la porte… et les deux bâtant étaient ouvert, même pas moyen de la claquer violement… Tsss il détestait quand elle arrivait à le prévoir ainsi.

Des qu’il arriva à la hauteur des portes, habillé d’un très beau costume italien noir et d’une chemise blanche et des chaussures de cuir noir, il sentit l’odeur du sang, hooo Aelia voulait déjà tenter de lui faire plaisir pour le calmer, ce qui annonçait qu’il ne s’était pas trompé, il avait une bonne raison d’être en colère et elle se sentait coupable… Enfin peut être pas, mais savait qu’il y avait un tord. Il entra dans cette pièce venant fermer les portes, l’une après l’autre, préférant éviter que tout le monde partager la scène qui aura lieux, même si il doute que ces portes, fenêtres et murs allaient êtres assez épais pour cacher les cris.

« J’hurle tout de suite ou je te donne quelques secondes pour essayer de justifier le faite que tu m’as tenu à l’écart de certaines informations »

Lâcha t’il d’un coup sec et net froidement, avant même de se retourner vers elle, la fixant avec une certaine rage… Bon elle a de la chance, car même si il ne viendra pas l’admettre, il tient à elle, donc il n’allait pas la briser contre un mur ou lui arracher la tête… de la chance non ? Mais ca ne l’empêcherait pas de montrer à quel point ce geste passe presque comme une trahison à ses yeux.

« Et avant même que tu dises quelque chose, ne me prend pas pour un con en disant que tu ne pouvais pas savoir et que ta promotion n’a aucun rapport avec ce feu de joie… Maintenant je t’écoute… tu as quinze secondes avant que ce lieu ne ressemble à un champ de bataille… »

Il était prêt à exploser. Je l'avais vu s'arrêter net devant la porte ouverte, il s'attendait pas à celle là... Ah bah oui... Vive l'empathie... Je restais sans rien dire, à le regarder. Toujours une classe folle ce type. Ce costume lui allait à ravir. Mais ce n'était pas le moment pour ça. Je restais assise, j'étais bien là. A lui de démarrer les hostilités. Ce qui n'allait guère tarder. Les portes se refermaient. La solitude me pesait tout à coup. Il dégageait une telle rage... Tout ça pour un pétard et un poème... C'était peut etre un peu disproportionné... Quand on oublie l'apocalypse et l'explosion à réveiller les morts... la preuve, il était debout.

- Je n'ai pas à me justifier. Je suis négociatrice, pas agent de renseignement.

Je gardais mon calme, je n'avais pas le choix. S'il sentait l'ombre d'une crainte, j'étais fichue. Je sentais de la déception. Je le ressentais également. Je l'avais blessé. Je n'aimais pas cette sensation. Étais-je vraiment déçue de l'avoir déçu, ou était-ce juste mon coté démoniaque qui me torturait en même temps que lui? J'aimais sa compagnie autant qu'il aimait la mienne, c'était toujours trompeur. Je ne savais jamais comment réagir. Sauf là...

- Tu sais bien que je ne te prend pas pour un con. Je ne fais qu'obéir aux ordres. Ma promotion ne se fera que quand j'aurais mis Liv sur la touche. Pour le moment, c'est elle qui commande. Et elle ne voulait pas que tu sois au courant. Je ne te fais pas de dessin, tu sais pourquoi.

Comme si on allait le laisser foirer notre apocalypse... Et puis quoi encore? Les clefs de la Bouche de l'Enfer, non? Ça se négocie, sinon, ca tombe bien, je suis là... Bref. Je respirais profondément avant de me lever. Je voulais qu'il se calme. D'abord, parceque je n'aimais pas avoir un vampire énervé dans mon bureau. Ensuite, parceque je sentais moi même la rage monter en moi à son contact, valait mieux se méfier. Enfin... Parceque je n'aimais pas le voir comme ça... J'approchais de lui doucement pour aller m'adosser à la porte fermée. C'était plus le moment de picoler. Le somnifère serait pour plus tard.

- Je comprend que tu m'en veuilles. Mais mets toi à ma place. A W&H je risque plus que de louper une promotion... C'est ma vie qui est en jeu. Les Associés ne m'auraient pas loupé si je t'avais dit quoi que ce soit. Tu ne pourras pas arrêter ce qui est en marche, Ashton. Tu ne peux rien faire, et moi non plus... Je t'en prie, détestes moi tant que tu veux, mais ne nous met pas en danger...

Non mais fallait quoi pour qu'il se calme, celui là? Que je l'assomme? Son poing dans la porte m'avait fait hurler en sursautant. Il arrivait à ma faire peur, mais tout se mélangeait dans ma tête... Je n'aimais pas le voir ainsi, je n'aimais pas le décevoir, et j'en étais moi même très énervée... j'avais toujours du mal à distinguer mes sentiments des siens. ce qu'il dégageait était toujours très fort et sincère. Je sentais très rarement cela chez les vampires? Voire jamais...

- ARRÊTES ÇA, S'IL TE PLAIT!

Ma tête allait exploser avec tous ces sentiments mélangés. A chaque regard qu'il me lançait, à chaque geste qu'il faisait vers moi, je sentais autre chose. De la déception, de la peine, de la rage... Du calme comme de la tempête, je passais par toutes les couleurs de l'arc en ciel. Il me parlait, je n'écoutais qu'à moitié. J'étais perdue... Je le poussais aussi fort que je pouvais pour m'éloigner de lui. A l'autre bout de la pièce, j'essayais de respirer le plus profondément possible pour retrouver mes esprits.

- C'est mon job, que tu le veuille ou non. Je travaille pour une organisation inter-dimensionnelle qui veut voir Sunnydale rayée de la carte. Je n'y peux rien, c'est comme ça. Ce que je veux n'a aucune importance.

Allez, c'était l'heure du joker. Je devais remettre mes idées dans le bon ordre et taper dans le mile. Déception. Il attendait de moi que je lui dise tout. Il était triste... Ça l'avait touché plus que je ne le croyais. Il était en colère... Contre moi? Surement... C'était pour ne pas me faire de mal que la porte avait été tuée. Paix à sa poignée. Hum...

- Je sais ce que tu penses. Tu te dis que vu notre... intimité... Je ne devrais rien te cacher, et surtout pas des faits aussi importants. Je regrette que tu ne fasses pas la différence entre mon travail et ce que je ressens quand je suis avec toi. Moi je la fait. Quand je reçois un ordre qui me dit de te cacher une info, je ne cherche pas à comprendre, je le fais. Quel qu'en soit la raison. J'aime ce que je fais, je me sens à ma place ici. Et je tiens à ce que ma famille puisse reconnaitre mon corps le jour de ma mort. Avec les Associés, c'est pas gagné. Oui, j'ai peur d'eux.

Séduction 2e tentative...

- Le jour où ils voudront s'en prendre à moi, là non plus tu ne pourras rien y faire...

J'allais m'assoir sur mon bureau. Les jambes croisées, les bras en arrière pour me pencher sans tomber. Je soufflais un bon coup en regardant dans le vague. L'air un peu triste. Dommage que je ne puisse que capter les sentiments... Je lui aurais bien injecté une petite dose de compassion...

- "Dans l'Angle du mort,
Elles seront 4 à mourir
Des éclairs éclateront dehors
Le Bien verra ses forces périr" Voilà ce qu'il se passe en ce moment. T'es content? Regarde dehors. L'orage redouble. Ça sera bientôt fini...

En plus d’être énervé pour tout cela, voir Aelia crier, surement de peur, après son geste l’énervait encore plus, pas contre elle, mais contre lui, énervé de perdre son contrôle si facilement, mais cette sensation de trahison le dévorait, pas seulement pour ce coté intime entre eux, mais aussi pour avoir caché une telle chose tout en sachant quelle serait sa réaction. Elle vint s’éloigner de lui et il commença à tourner dans la pièce tel un animal en cage, tournant comme cherchant sur quoi s’énerver, se défouler pour oublier simplement de le faire sur elle, car franchement, croyez le, une autre serait surement répandue dans la pièce et les murs auraient besoin d’un coup de peinture, sauf si ils aiment le rouge. Elle vint alors faire son speech au début pour parler de faire la différence entre professionnel et intime, et la d’un coup sec, il mit un coup de poing comme un marteau sur la table se trouvant dans la pièce, le brisant en deux sur le centre de celui-ci.

« Même au terme professionnel… Tu es ma négociatrice, comment puis-je organiser des arrangements corrects si tu me cache des faits d’une telle importance… Tu imagine ? « Bonsoir, je viens vous voir pour apporter une certaine stabilité et permettre une gestion meilleur du bétail… Ha ? Une Apocalypse ? Plus de Bétail ? Non je ne savais pas… » »

Lâcha-t-il entre rage et moquerie, comme si il avait le sentiment qu’il se foutait de lui, d’ailleurs elle n’avait surement jamais vu dans une telle colère, normal après tout, il s’agit d’un événement qui va apporter la destruction. Et elle vint rejouer la carte de la peur d’eux, de vouloir rester en vie, faisant comme un chantage affectif, et quelque part ca marchait, elle devait le savoir la damoiselle étant donné qu’il est venu jusqu’ici pour elle, d’ailleurs il lui rappela ce petit point avec une certaine fermeté.

« Tu sais très bien pourquoi je suis venu à Sunnydale… Tu sais bien quel est la base de ma présence… Mais comme tu dis, il y a aussi le professionnel et si tes Patrons pensent que je vais laisser faire et baisser les bras car ca a commencé… et bien franchement ils manquent grandement de réflexion… jusqu'à la dernière seconde je me battrai et toi tu le sais et tu savais que cet événement ne serait pas m’être caché… Ca n’a fait que me faire perdre du temps… »

Il se mit à s’approcher d’elle maintenant, d’un pas lourd alors qu’elle s’était installée sur son bureau, écoutant celle-ci dire que personne ne pourrait rien faire contre eux, une tentative désespérée quelque part car elle savait surement que lui ne se considérera comme vaincu que quand il sera en petit tas de cendres, pas avant.

« Aussi puissants qu’ils soient… Ils n’agissent jamais personnellement, ce sont que des laquais qui agissent… surement par peur de tremper dans une affaire qui pourrait leur couter la vie… Mais Aelia… oublie pas que le jour ou ils décideront d’un réel Apocalypse… tu feras partie des victimes, tu es humaine contrat ou pas, tu ne me feras pas croire que chez eux la parole a une valeur… Ne soit pas juste leur pion »

Ajouta t’il en se calmant un peu, l’écoutant parler de cette prophétie, sauf qu’elle avait tord sur un point, ce ne sera pas bientôt fini, il allait mettre fin à cela, ou en tout cas tout faire pour mettre fin, n’étant pas prêt d’abandonner, et ceux même si il doit mettre un coup de main à une tueuse… Beurk… Mais la fin justifie les moyens n’est ce pas… Bref, retournons à ce qui ce passait dans ce bureau ou le calme revenait lentement, Ashton fixant Aelia, venant près d’elle, soupirant et posant le front contre le sien, enragé peut être, mais avec des remords… ceux de s’emporter contre elle. Il avait envie de demander qui seront les 4 à mourir, mais il n’en ferait rien, sachant très bien qu’elle ne répondrait pas et qu’il s’énerverait.

« Bien sur je ne veux pas qu’il t’arrive de mal… je ne veux même pas prendre ce genre de risque, mais qu’espérais tu ? Que je prenne cela avec le sourire en haussant les épaules ?... Pffff… Désolé pour ta porte… et la table »

Sa négociatrice? Les hommes avait un peu trop facilement tendance à s'approprier les femmes... Celui lui ne faisait visiblement pas exception à la règle. Avec qui voulait-il négocier en ce moment? Tout le monde savait pour la prophétie de ce soir à part lui et sa bande. Je savais parfaitement qu'il ne voulait pas de cette Apocalypse pour avoir des humains à manger de temps en temps. J'avais un peu trop tendance à oublier que lui, par contre, n'était pas humain. Je le laissais parler... Qu'il s'énerve.... Mais pas sur... ma table... Trop tard... J'avais sursauté, mais encore une fois, je préférais me taire. Je ressentais toute la rage qu'il y avait mis. Mon règne pour une aspirine... C'était tellement fort, tellement intense... Comment un etre sans âme ni conscience pouvait ressentir tout ça?

Visiblement tu en as du temps à perdre, vu que tu restes là à me crier dessus, pendant que le Grand Chef accomplit la prophétie...

Ashton était probablement le seul vampire dont je n'avais pas besoin de lire les pensées. Régulièrement, mon pouvoir d'empathie ne suffisait pas, et même si je m'en sortais ça serait plus facile avec mon 2e don. Mais, avec lui, c'était inutile... Toutes ses pensées se trahissaient dans ses sentiments. Un peu trop parfois... Sa crise passait, le calme revenait peu à peu.

- Je suis humaine, toi non, j'en ai conscience, ne t'en fais pas. Dans quelques minutes, la Bouche de l'Enfer va s'ouvrir. J'ignore ce qu'il adviendra de moi. Mais je ne regrette rien...

Cette fois, les hurlements étaient vraiment finis... Il n'avait de calme que l'apparence, mais je sentais qu'il était sincère. Je retrouvais la tendresse à laquelle il m'avait habitué. Loin de cette avalanche dans ma tête, je pouvais fermer mon esprit plus facilement. Je me méfiais de mes propres sentiments plus que des siens. Tant que je n'avais que ceux des autres en tête, je savais où j'en étais. Une fois que les miens se mélangeaient dans le lot, ça devenait plus compliqué. Sourire était comme un réflexe de travail. Peut etre aussi en avais-je envie. Pourquoi était-il si difficile d'être en paix avec moi même quand j'étais avec lui? Je me sentais perdue... J'avais envie de l'embrasser, mais était-ce vraiment mon envie? Impossible de le savoir. Ma main sur sa joue, mes lèvres sur les siennes, nos différents étaient loin derrière nous...

- Ça sera réparé demain, on s'en fiche... Je regrette de t'avoir déçu. J'aurais voulu que ça se passe autrement...

Dans ses bras, je pouvais vraiment tout oublier. Et surtout le travail. Il n'y avait plus que lui et moi, malgré le lieu. Mais, bien sur, ça ne pouvait pas durer. Dehors, le tonnerre éclata comme au dessus de nous. Je sursautais et me tournais vers la fenêtre. Ce n'était pas au dessus de nous, mais au dessus du lycée. Si j'avais bien compté, on en était à 3. Il n'en manquait plus qu'une... Ashton disait que les Associés n'hésiterait pas à tuer les humains qui travaillaient pour eux... On allait bientôt être fixé.

- Je crois qu'il n'en manque plus qu'une. La prochaine mort ouvrira la Bouche de l'Enfer. Si Liv ne s'est pas trompée...

Je pointais du doigt le cimetière, d'où se dégageait encore la fumée de l'explosion.

- Si elle s'est trompée, je connais un vampire qui n'attendra pas que les Associés n'aient plus besoin de nous pour nous envoyer en enfer...

N’était ce pas mieux de dire sa négociatrice ? Après tout, vu le peu de fidélité dont elle fait preuve, il ne peut pas dire sa compagne… D’ailleurs comment pourrait il croire que celle-ci éprouve un réel sentiment car même sans âme, lui respecte certaines choses tel que la Loyauté, ce qui comprend la fidélité… Bref ce n’est pas le sujet actuellement et comme souvent il doit taire ce détail de jalousie, quoi que peut être dans cette façon qu’il a eut de s’énerver à cause de son silence sur cette Apocalypse il y avait peut être aussi une part de colère sur le faite qu’elle le trahit professionnellement comme dans l’intimité… Qui sait, en tout cas si Aelia pouvait lire les esprits, elle sentirait directement que quelque chose en Ashton s’éteignait à petit feu, la passion qui avait eut au début, s’étouffant par cette confiance en elle qui disparaissait lentement. Bien sur il la protégerait encore maintenant quitte à en perdre la vie, mais il ne pourrait pas lui offrir son cœur comme il l’aurait fait il y a peu… Bon retournons à notre Apocalypse… Quand elle vint parler de son humanité, du faite qu’elle ignore ce qu’il adviendra d’elle, pendant un court instant il hésita à planter les crocs sur ce si joli petit cou, lui prendre le sang pour lui en rendre après et retirer ce détail qu’est son humanité… Mais en faisant cela il tuerait aussi une part d’elle, et peut être une des parts qu’il apprécie tant.

« Crois-moi… Elle va peut être s’ouvrir, mais elle ne le restera pas, même si pour cela je dois aider la tueuse ou faire couler mon sang… Je refuse de vivre dans un monde ou l’Apocalypse va régner… »

Il eut ensuite un simple échange, une main chaude se posant sur la joue d’un mort, une caresse des lèvres, le calme revenu entre deux êtres… Comment pourrait il rester en état de rancune avec elle, avec cette femme qui d’un simple geste pouvait le charmer comme l’énerver, avec cette femme intelligente et précieuse. Elle n’en voulait pas pour la table et la porte, mais elle devait se rendre compte que si il y avait eut d’autres personnes ici avec eux, il y aurait eut des dégâts qui eux n’auraient pas pu être réparés. Il aurait autant voulu qu’elle que tout se passe autrement, et lentement il passa une main dans sa chevelure, les doigts glissant suavement entre les cheveux en la tenant qu’un bref moment dans ses bras vu que le tonnerre vint rappeler aux deux êtres que c’était pas le moment de se laisser emporter par cette attirance.

« Plus qu’une… »

Alors c’était déjà lancé à ce point ? Le temps qu’il arrive la bas ce serait déjà trop tard… Sauf si quelqu’un tente d’empêcher cela sur place… La il regarda Aelia à nouveau, se retenant de rire à la dernière remarque car avant qu’un vampire vienne s’attaquer à elle, il devra passer par Ashton, pour ce qui est de Liv et les autres, bha il s’en foutait qu’ils aillent en enfer.

« Et bien tu vas pouvoir voir le début de ton apocalypse, ou son interruption de près… »

Lâcha t’il, sans expliquer le pourquoi du comment, en effet, comme il avait dit récemment, il se battrait pour empêcher cela jusqu’à la dernière seconde, et en moins de temps qu’il en faut pour le dire, il vint attraper Aelia, la porter dans ses bras, presque comme une princesse, un bras sous les genoux, l’autre dans le dos, et il était déjà de l’autre coté de la porte de ce bureau. Elle ne regrettait rien de ses choix ? Et bien il verra ce qu’elle pensera une fois sur place, hors de cet immeuble, et puis ainsi que ce soit une réussite ou non, elle sera un bon témoin pour les Associés Principaux, pour ces lâches se cachant ailleurs.

- Ashton!

Je n'avais rien compris. Le vampire m'avait pris dans ses bras sans me demander mon avis. Il voulait quitter W&H? C'était une folie! En cas d'Apocalypse c'était l'endroit le plus sur. Avant même que j'ai prononcé son nom, nous étions déjà dans le couloir... devant le bureau je me débattais violemment, obligeant Ashton à me lâcher.

- Je sais marcher, merci.

Je voulais aller assister au spectacle, c'était vrai. Mais la peur me gagna. je regardais autour de moi. Il n'y avait personne qui aurait pu me communiquer ce sentiment, ça venait donc bien de moi. Après tout, si la Bouche de l'Enfer s'ouvrait, je ne serais plus en sécurité dehors. Même avec un vampire aussi puissant que lui. Mais peut etre était-ce ce qu'il voulait. Me faire ainsi payer cette trahison. Je sentais quelque chose de différent en lui. Ses sentiments avaient changé.

- Tu ne pourras rien faire. Le monde de l'Apocalypse, tu vas devoir faire avec.

Je tournais la tête vers le bureau. Dehors, à travers le fenêtre, on voyait la pluie tomber avec insistance. La 4e était tombée? Je n'en avait pas l'impression... mais le temps se dégradait de plus en plus. On touchait au but.

- Très bien. En route. Tu préfère aller au lycée voir la Bouche de l'Enfer s'ouvrir ou au cimetière assister à la mort de la 4e potentielle? Pour info, si la pluie est de la partie, ça doit vouloir dire qu'on arrivera pas à temps au cimetière. Et vu que l'Enfer se répandra sur Terre au même moment, on aura pas le temps non plus d'aller au lycée. Mais où que tu aille, je te suis.

Quelque chose avait changé en lui, mais pas vraiment en moi. C'était étrange. Je commençais sérieusement à me dire qu'une fois dehors, c'en était fini de moi, où qu'il m'emmène. Et si c t le cas, je voulais rester avec lui. Je le regardais la tête haute. Au final, je me moquais bien de ce qu'il pouvait m'arriver. Je voulais voir cette Apocalypse. Je voulais voir ce pour quoi je m'étais battue et pour quoi je m'étais attiré ses foudres.

- En route?